Conférence :
"Acheter local, bio et de saison : un acte politique"
Comment court-circuiter le modèle classique de distribution alimentaire ? En implantant des circuits courts, répondent les citoyens et les paysans convaincus de la portée politique que représente l’acte de manger.
Échange entre Aimée Serve-Gorce, arboricultrice bio, Marion Tournand-Ponson, d’AlterConso, Thibaut Duez, de l’épicerie lyonnaise De l’autre côté de la rue, Geneviève Chevassus, Réseau AMAP Auvergne Rhône-Alpes, et Françoise Vernet, directrice du magazine.
Extraits :
« Le model AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) offre un engagement mutuel entre citoyens et paysans, en matière de durée et de prix. […] L’Auvergne Rhône-Alpes compte 300 AMAP. Dans le Rhône, il y en a 57, ce qui représente 10 000 foyers, 600 paysans producteurs et, par conséquent, un vrai poids économique et politique. » (Geneviève Chevassus)
« Notre métier, c’est de vendre du lien social et du plaisir dans l’assiette. En cela, on ne se compare pas avec les grandes surfaces. Ce que l’on veut, c’est un retour à la terre. » (Thibaut Duez)
« L’association Alter-conso fonctionne depuis 10 ans. À travers la visite des fermes, cette coopérative permet de mieux connaître les producteurs et l’importance de s’entraider. » (Marion Tournand-Ponson)
« Consommons de saison et local ! Comme dit Pierre Rabhi dans son dernier livre La convergence des consciences : il faut choyer et encourager les initiatives avant qu’elles soient confisquées par le système marchand. » (Aimée Serve-Gorce)
« [Acheter autrement] demande un certain niveau de conscience : à quel moment arrêtera-t-on de remettre les clefs de notre argent à notre banque sans connaître notre banquier et ce qu’il fait de notre argent ? » (Françoise Vernet)
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