Conférence : "Agriculture de demain : quelles semences pour se nourrir ?"

« Agriculture de demain : quelles semences pour se nourrir ? »

À la racine de l’agriculture

Le 5 avril à 19 h 30 – Salle Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan (Paris 2e)

Préserver les semences paysannes, c’est défendre notre autonomie alimentaire.

Les semences sont le premier maillon de la chaîne agricole, sa racine même, et un bien commun de l’humanité. Savoir produire ses propres semences est le cœur de métier du paysan. Sans les semences, notre alimentation n’existerait pas. Aujourd’hui, il y a urgence à comprendre pourquoi elles doivent rester naturelles, libres, reproductibles et transmissibles. Pour notre autonomie alimentaire. Pour l’autonomie des paysans. Contre la mainmise de peu au détriment de beaucoup.

Haricot coco du Trégor ou épinard monstrueux de Viroflay : empreintes de poésie et de terroir, ces variétés cultivées sont menacées d’extinction. 75 % des légumes, fruits et céréales ont ainsi disparu depuis le début du XX^e siècle.

Seulement 150 à 200 espèces végétales comestibles sont exploitées sur les 250 à 300 000 connues et trois d’entre elles (riz, maïs et blé) produisent environ 60 % des calories et protéines végétales consommées par l’humain. Pour préserver la biodiversité, de plus en plus de paysans prennent le maquis face aux multinationales semencières. En partant à la reconquête de leur autonomie, ils sèment l’espoir.

Intervenants :

Véronique Chable est ingénieure de recherche à l’INRA (Institut National de la Recherche agronomique) de Rennes. Cette agronome, avec un doctorat en génétique et amélioration des plantes, travaille depuis de nombreuses années pour l’agriculture biologique en soutenant les réseaux paysans engagés dans le renouvellement de la diversité cultivée. Les variétés stables et homogènes du catalogue officiel et adaptées à l’agriculture industrielle ne sont pas compatibles avec une agriculture biologique progressant dans toutes ses dimensions techniques, éthiques et socio-économiques décrites et promues par les pionniers du siècle dernier et par les quatre principes fondamentaux d’IFOAM (International Federation of Organic Movements). Elle œuvre pour une recherche-action à la ferme et multi-acteurs, collaborative, participative et transdisciplinaire dans des réseaux locaux et européens.

Patrick de Kochko est paysan bio, coordinateur et responsable Blé du Réseau Semences Paysannes. Ce dernier vise à promouvoir et défendre la biodiversité cultivée et les savoir-faire associés. Outre la coordination et la consolidation des initiatives locales, le Réseau Semences Paysannes travaille à la protection des semences paysannes ainsi qu’à la reconnaissance scientifique et juridique des pratiques paysannes de production et d’échange de semences et de plants.

Blanche Magarinos-Rey est la fondatrice du cabinet d’avocats Artemisia, intervenant essentiellement en droit de l’environnement, à l’échelle nationale, européenne et internationale. Il a notamment vocation à fournir conseils, assistance et représentation en justice aux acteurs de la société civile engagés dans les domaines de la promotion et de la défense de la biodiversité, agricole particulièrement. Blanche Magarinos-Rey défend entre autres les intérêts de l’association Kokopelli.

Rencontre animée par Pascal Greboval, rédacteur en chef du magazine Kaizen.

Quand ? Le 5 avril à 19 h 30

Où ? Salle Jean Dame, 17 rue Léopold Bellan, Paris 2e

Combien ? 6€