La rentrée est derrière nous. Les cartables ont repris leur place dans l’entrée, les réveils sonnent plus tôt, et les journées sont rythmées par l’école, les devoirs et les activités. Mais après l’excitation des premiers jours, vient souvent un temps de fatigue, d’adaptation et parfois de stress. Pour les enfants, ce passage de l’été à l’automne est une véritable transition : nouveaux enseignants, nouvelles règles, nouvelles dynamiques sociales. Pour les parents, c’est un défi : comment accompagner cette période sans céder à la course ou à l’autorité trop stricte ?
La parentalité positive offre des pistes concrètes. Elle propose de considérer cette rentrée non pas comme une épreuve, mais comme une opportunité : un moment pour développer la confiance, renforcer le lien et apprendre à écouter les besoins réels des enfants.
🧡 Accueillir les émotions de l’après-rentrée
Les premiers jours passés, les enfants expriment souvent ce qu’ils retiennent : joie d’avoir retrouvé les copains, peur d’un nouvel enseignant, tristesse de quitter le cocon familial. Parfois, ces émotions s’expriment par des colères, du mutisme, ou de la fatigue excessive.
Plutôt que de minimiser (« Ce n’est rien », « Tu t’y feras »), la parentalité positive invite à accueillir et nommer les émotions.
- « Je vois que tu es triste ce soir, tu aurais aimé rester encore un peu en vacances. »
- « Tu sembles en colère, tu as peut-être eu une journée difficile. »
Mettre des mots apaise. L’enfant se sent compris, reconnu dans ce qu’il vit. C’est une étape essentielle pour l’aider à réguler ses émotions par lui-même.
🕰️ Installer des routines rassurantes
L’après-rentrée est souvent marquée par la fatigue : nouveaux rythmes, devoirs, trajets. Pour éviter que cette fatigue ne dégénère en tensions, il est précieux de mettre en place des routines simples.
- Le matin : préparer la veille cartable et vêtements pour limiter le stress. Partager un petit rituel doux (chanson, câlin, mot d’encouragement).
- Le soir : un temps calme (lecture, dessin) avant de dormir, plutôt que l’écran.
- La semaine : intégrer un moment régulier où l’enfant raconte sa journée (pendant le repas ou le coucher).
Ces routines donnent un cadre stable, sécurisant. Mais elles doivent rester souples : l’important est d’être à l’écoute et d’adapter en fonction des besoins réels de l’enfant.
🌳 S’ancrer dans la saison
L’automne qui arrive est une ressource. Dans la parentalité positive, la nature devient un allié. Les balades en forêt, les cueillettes de pommes, la préparation de soupes ou de compotes ensemble : autant d’activités qui permettent aux enfants de décompresser et de créer des souvenirs positifs associés à cette période.
Ces moments renforcent aussi le lien parent-enfant. Ils rappellent que, même si l’école occupe désormais une grande place, la maison reste un espace de sécurité et de partage.
📝 Encourager sans mettre la pression
Les semaines qui suivent la rentrée sont souvent celles des premières évaluations, des devoirs qui s’accumulent, des comparaisons entre enfants. Ici encore, la parentalité positive rappelle une chose simple : l’enfant n’est pas une machine à résultats.
Plutôt que de dire :
- « Tu dois avoir de bonnes notes. »
On peut reformuler : - « L’important est que tu fasses de ton mieux, et je vois tes efforts. »
La reconnaissance de l’effort, de la curiosité, du courage a plus de valeur que la seule performance chiffrée. C’est ainsi que l’enfant développe une motivation intérieure durable.
✨ Conclusion : un automne pour grandir ensemble
Accompagner son enfant après la rentrée, ce n’est pas gommer les difficultés. C’est apprendre à marcher à ses côtés dans cette période de transition. Accueillir ses émotions, mettre en place des routines rassurantes, profiter des ressources de la saison, encourager sans pression : autant de gestes qui incarnent la parentalité positive.
L’automne est une saison de ralentissement, de récolte et de mise en réserve. C’est aussi une saison idéale pour semer dans la relation familiale des graines de confiance et de complicité. Et si, cette année, nous faisions de la rentrée non pas une course contre la montre, mais une invitation à grandir ensemble dans la douceur et la bienveillance ?
