Face à l’augmentation des températures en ville, la région Sud mise sur des solutions simples et puissantes : planter, ombrager, rafraîchir… avec la nature. À travers le projet européen Nature 4 City Life, Marseille, Toulon et Nice ont engagé une transformation profonde de leurs espaces urbains pour lutter contre les îlots de chaleur et favoriser la résilience. Un modèle inspirant pour d’autres territoires en transition.
Et si la solution face aux vagues de chaleur ne venait pas de la climatisation… mais des arbres ? C’est le pari de Nature 4 City Life, un projet européen innovant porté par la région Sud – Provence-Alpes-Côte d’Azur, en collaboration avec les villes de Marseille, Toulon et Nice.
L’objectif : lutter contre les îlots de chaleur urbains en réintroduisant massivement la nature dans les zones denses. Parcs urbains, cours d’écoles végétalisées, toits-jardins, mobiliers urbains frais, mais aussi outils de cartographie numérique pour anticiper les effets du climat : autant de leviers activés depuis 2017 pour repenser la ville comme un écosystème vivant.
À Marseille, par exemple, des simulations thermiques ont guidé la végétalisation de quartiers entiers. À Toulon, des ateliers de concertation citoyenne ont permis d’impliquer les habitants dans le choix des aménagements. À Nice, des expérimentations de matériaux urbains “rafraîchissants” ont été testées sur les sols et les murs.
Au-delà des travaux concrets, le projet mise aussi sur l’éducation : campagnes de sensibilisation dans les écoles, événements participatifs, formations pour les techniciens des collectivités…
« On ne parle pas seulement d’aménagements verts, mais de changement culturel : penser la ville avec le vivant, et non contre lui », résume un membre de l’équipe projet.
Financé à 60 % par le programme européen LIFE, Nature 4 City Life s’est achevé en 2022… mais a semé de nombreuses graines. Plusieurs collectivités ont depuis repris le flambeau, intégrant les solutions fondées sur la nature dans leurs plans climat et leurs projets urbains.
Une preuve que face aux défis du climat, les villes peuvent redevenir des alliées du vivant.