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dimanche 15 juin 2025
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Faut-il vraiment manger moins de viande ?

Ce que dit la science (et le climat).

Le débat fait rage dans les assiettes : entre les amateurs de steak et les adeptes du tofu, qui a raison ? Réduction de la consommation de viande, végétarisme, flexitarisme… au-delà des injonctions ou des clichés, que nous dit réellement la science ? Et pourquoi cette question est-elle devenue un enjeu écologique et social central ?

Longtemps symbole de réussite et de convivialité, la viande est aujourd’hui au cœur d’une remise en question globale. Pour des raisons de santé, d’environnement ou d’éthique animale, de plus en plus de voix s’élèvent pour encourager une réduction de sa consommation. Mais faut-il vraiment manger moins de viande ? Les chiffres, eux, ne laissent guère de doute.

1. Un impact environnemental considérable
La production de viande, en particulier celle de bœuf, est l’un des secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre. Selon la FAO, l’élevage est responsable de près de 15 % des émissions mondiales, soit plus que tous les transports réunis. Sans parler de la déforestation liée au soja pour l’alimentation animale, ou de la surconsommation d’eau et d’espaces agricoles. Réduire sa consommation de viande, c’est donc alléger son empreinte écologique de façon très directe.

2. Des effets documentés sur la santé
La surconsommation de viande rouge ou transformée est associée à une augmentation du risque de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2 et de certains cancers (notamment colorectal). À l’inverse, adopter une alimentation plus végétale, riche en légumineuses, céréales complètes, fruits et légumes, est reconnue comme bénéfique pour la santé. Il ne s’agit pas forcément de devenir végétarien, mais de retrouver un équilibre.

3. Des pratiques agricoles à revaloriser
Manger moins de viande, c’est aussi manger mieux. Cela permet de soutenir les éleveurs engagés dans des pratiques extensives, respectueuses du bien-être animal, et souvent plus favorables à la biodiversité. La réduction de la demande industrielle permettrait d’encourager une transition vers une agriculture paysanne plus durable.

4. Une évolution culturelle en cours
Aujourd’hui, une majorité de Français se disent prêts à réduire leur consommation de viande, selon les enquêtes de l’Ademe. Le modèle “flexitarien” gagne du terrain, en particulier chez les jeunes. Restaurants, cantines, supermarchés : partout, l’offre végétarienne progresse. Ce n’est plus un phénomène marginal, mais une mutation silencieuse.

5. Une opportunité pour repenser notre alimentation
Réduire la viande n’est pas une punition, mais une occasion de découvrir d’autres cuisines, de nouveaux ingrédients, et de diversifier nos repas. Lentilles, pois chiches, tofu, œufs, noix : les sources de protéines sont nombreuses. Et souvent plus économiques.

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