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dimanche 15 juin 2025
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Autoconsommer en ville : est-ce possible ?

Et si les immeubles devenaient des mini-centrales solaires ? Si les habitants produisaient et partageaient eux-mêmes leur électricité, en toute autonomie ? C’est le principe de l’autoconsommation collective, une solution énergétique prometteuse… mais encore émergente, surtout en milieu urbain. Enquête sur les premières expériences concrètes qui cherchent à faire rimer ville et énergie partagée.

Autoconsommer à plusieurs : de quoi parle-t-on ?

L’autoconsommation, c’est le fait de consommer sa propre production d’électricité, généralement solaire. Dans le cas de l’autoconsommation collective, plusieurs utilisateurs (ménages, commerces, écoles…) mutualisent une installation de production située à proximité et partagent l’énergie produite, selon une clé de répartition prédéfinie.

Depuis 2017, un cadre juridique permet ce type de montage, à condition que :

  • les participants soient situés dans un périmètre de 2 km autour de l’installation (20 km depuis 2023 si la commune est rurale),
  • un organisme gestionnaire coordonne le projet,
  • une répartition contractuelle soit déposée auprès d’Enedis.

En ville, une équation plus complexe

En théorie, l’autoconsommation collective est particulièrement pertinente en ville : les toitures sont nombreuses, les besoins en énergie concentrés, les distances courtes. Pourtant, les projets peinent encore à se généraliser, en raison de freins techniques, juridiques et économiques.

Quels bénéfices concrets ?

  • Réduction de facture : selon la configuration, les habitants économisent entre 10 % et 30 % sur leur consommation.
  • Autonomie locale : une partie de l’électricité est produite sur place, ce qui limite la dépendance aux fluctuations du marché.
  • Éducation énergétique : les habitants suivent leur consommation, apprennent à mieux la gérer, et parfois participent à des gouvernances collectives.
  • Mobilisation citoyenne : les projets renforcent le lien local entre voisins, collectivités et associations.

Les défis à surmonter

  • Financement initial : coût des panneaux, du raccordement et du pilotage
  • Complexité juridique : statuts, contrats de répartition, interactions avec Enedis et les fournisseurs
  • Mobilisation des copropriétés : nécessité d’un fort engagement collectif en amont
  • Cadre fiscal encore flou : notamment sur la revente de surplus et la gestion des excéden

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